Huang Baodong, ancien vice-président de la Power Construction Corporation of China (PCCC) Huang Baodong, ancien haut responsable d'une entreprise publique de la construction et de l'ingénierie hydroélectrique, a été exclu du Parti communiste chinois (PCC) et licencié de son poste pour avoir touché des pots-de-vin, annonçait lundi l'organe disciplinaire du pays sur son site officiel.

Huang, 44 ans, avait démissionné de son poste de vice-président de la Power Construction Corporation of China (PCCC) le 6 mars pour des « raisons personnelles », selon un communiqué de la société.

C'est la cinquième fois en six jours que les autorités annoncent qu'un haut représentant du secteur très monopolisé de l'énergie est relevé de ses fonctions et fait l'objet d'une enquête.

« D'après les résultats préliminaires de l'enquête, Huang aurait profité de sa position pour toucher de nombreux pots-de-vin, ce qui constitue une infraction grave », pouvait-on lire dans une annonce faite par le Comité central pour l'inspection disciplinaire du PCC.

Les détails et les preuves des infractions commises ont d'ores et déjà été transmis aux organes judiciaires compétents, souligne le Comité.

Le Parti passe depuis peu au crible le secteur public de l'énergie, il se penche notamment sur la State Grid Corporation of China, PetroChina, ainsi que sa maison mère la China National Petroleum Corporation.

Il y a quelques jours, l'organe du Parti chargé de lutter contre la corruption avait annoncé qu'il surveillait de près la Power Construction Corporation et l'équipementier public du secteur de l'énergie China XD Group.

Au mois de mars, le président du conseil d'administration et le PDG de la China Three Gorges Corporation, la société en charge du projet du barrage des Trois-Gorges (59 milliards de dollars), réputé pour être la plus grande centrale hydroélectrique au monde, avaient tous deux démissionné de leur poste.

Ils n'ont toutefois été accusés d'aucun méfait à ce jour.

La PCCC, qui emploie 200 000 personnes, est responsable de la construction de 65 % des centrales hydroélectriques de moyenne et de grande taille dans le pays.

Elle a conçu et réalisé 80 % des projets domestiques, dont celui du barrage des Trois-Gorges sur le fleuve Yangzi et celui du transfert des eaux du sud vers le nord de la Chine.

A la fin de l'année dernière, la PCCC était impliquée dans un total de 1021 projets dans 92 pays et régions du monde.

L'énergie est une ressource nationale vitale, ainsi qu'une source majeure de fonds pour le pays. Ce secteur favorise toutefois la corruption et forme une chaîne d'intérêt propice aux versements de pots-de-vin, estime Li Chengyan, directeur du Centre de recherche pour la construction de l'intégrité du gouvernement rattaché à l'Université de Pékin, cité pat l'hebdomadaire chinois Legal Mirror.

Le 21 mai, les procureurs avaient annoncé la mise en examen pour corruption de Hao Weiping, directeur du service des centrales nucléaires de l'Administration nationale de l'énergie (ANE), et de Wei Pengyuan, vice-directeur du service du charbon de la même administration.

Le 23 mai, Xu Yongsheng, directeur adjoint de l'ANE, et Wang Jun, directeur du service de l'énergie renouvelable de l'ANE, avaient également été placés au centre d'une enquête.

D'après le Legal Mirror, un total de 18 fonctionnaires et gérants de cette administration et du secteur de l'énergie ont déjà été licenciés depuis le mois de mars cette année.